Qui seront les ministres du gouvernement Valls II ?




Le 25 Aout 2014, par

Un seul nom ne change pas, celui du Premier ministre. Mais pour les autres, rien n'est joué.


Ceux dont les noms n'apparaîtront certainement pas dans le prochain gouvernement de Manuel Valls sont connus : Arnaud Montebourg, évidemment, à l'origine de la crise de régime qui secoue la France avant même la rentrée. Mais aussi Benoît Hamon, soutien d'Arnaud Montebourg lors de la fête de la Rose ce week-end ou l'ex-ministre de l'Economie et des Finances a fait sa sortie anti Valls. Et enfin Aurélie Filipetti, qui a informé par écrit le Premier ministre et le chef de l'Etat de son refus de participer à un nouveau gouvernement mené par Manuel Valls, et a exprimé son soutien à Benoit Hamon et à Arnaud Montebourg.

Cela donne trois ministres ouvertement frondeurs, mais quid des autres ? On donne également sortante Christiane Taubira, qui ne s'est jamais très bien entendue avec Manuel Valls, quand celui-ci était ministre de l'Intérieur. Devenu chef de l'exécutif, cela n'a pas du être plus simple. Quid d'autres personnalités emblématiques du gouvernement, comme Najat Vallaud Belkacem par exemple ? Rien de précis pour l'instant, si ce n'est que l'hypothèse d'une redistribution des postes est probable, pour repartir à zéro. 

Du côté des entrants, des noms circulent, à commencer par ceux de Bertrand Delanöe, qui n'a plus d'activité depuis qu'il a cédé sa place à la mairie de Paris à Anne Hidalgo. On cite aussi régulièrement le nom de Gérard Collomb, le maire de Lyon, dont on sait qu'il fait partie des derniers soutiens déclarés de François Hollande au sein du PS.

Mais dans les rêves les plus fous de ceux qui espèrent que ce nouveau gouvernement puisse être celui qui conduira enfin les réformes dont le pays a besoin, apparaissent d'autres noms, comme celui de Pascal Lamy, ancien secrétaire général de l'Organisation Mondiale du Commerce, et dont les propositions économiques (comme par exemple plusieurs niveaux de SMIC) risqueraient de faire s'étrangler du monde à gauche... On cite également le nom de Jean-Vincent Placé, qui avait ouvertement regretté ne pas avoir été sollicité lors du dernier gouvernement.

Quant à ceux qui resteraient, sont cités Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve, Jean-Yves Le Drian et bien sûr Laurent Fabius. Certains resteraient à leur poste, comme Fabius et Royal, d'autres, comme Cazeneuve et Le Drian, retourneraient à leur ancien poste, celui du gouvernement Ayrault (Budget et Défense). 

Reste le carré des fidèles de Manuel Valls, peu connus, jusqu'ici, et sur lesquels le Premier ministre confirmé pourrait vouloir s'appuyer pour se donner un maximum de chances : Ils s'appellent Carlos Da Silva (sénateur), ou encore Jean-Jacques Urvoas (député). 


Jean-Baptiste Giraud est journaliste économique, passé par Radio France, BFM, LCI, TF1 et… En savoir plus sur cet auteur