Rachat d'Activision Blizzard : Microsoft obtient l'approbation européenne




Le 16 Mai 2023, par Aurélien Delacroix

La Commission européenne a donné son feu vert à Microsoft pour l'acquisition de l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard, une opération d'un montant record de 69 milliards de dollars. Cependant, le sort de cette méga-fusion reste incertain face à l'opposition britannique.


La méga-fusion entre Microsoft et Activision approuvée par l'UE sous conditions

La Commission européenne a validé le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft, sous réserve du respect de certaines mesures visant à maintenir la concurrence sur le marché des jeux dématérialisés en streaming. L'exécutif européen a déclaré que les engagements proposés par Microsoft étaient adéquats pour remédier aux problèmes de concurrence qu'il avait identifiés.

La consolidation du secteur du jeu vidéo a poussé Microsoft à annoncer en janvier 2022 son intention d'acquérir Activision Blizzard, l'éditeur de titres à succès comme « Call of Duty », « World of Warcraft » ou encore « Candy Crush », pour un montant record de 69 milliards de dollars. Si la fusion aboutit, elle donnera naissance au troisième plus grand acteur du secteur en termes de chiffre d'affaires, derrière Tencent (Chine) et Sony (Japon), fabricant de la PlayStation.

Une opposition britannique pourrait entraver le processus

Malgré l'approbation de l'UE, le futur de cette acquisition reste incertain en raison de divergences entre Bruxelles et Londres, une première depuis le Brexit pour une affaire de cette envergure. L'autorité britannique de la concurrence (CMA) a décidé de bloquer la fusion il y a trois semaines, estimant que les risques pour la concurrence étaient trop importants.

En réponse, Microsoft a annoncé son intention de faire appel de cette décision, arguant que celle-ci reflétait une mauvaise compréhension du marché et du fonctionnement de la technologie du jeu en streaming. L'aval de la Commission européenne devrait fournir à Microsoft des arguments solides pour contester la décision de la CMA devant le Tribunal d'appel de la concurrence (CAT) au Royaume-Uni.