Ransomwares : le montant payé par les victimes en forte hausse




Le 25 Mars 2022, par Paolo Garoscio

Les ransomwares, ou rançongiciels en français, sont devenus une véritable manne financière pour les cybercriminels. Lorsqu’ils s’attaquent à une entreprise, ou un particulier, ils rendent impossible la poursuite des activités, ce qui incite fortement les victimes à payer. Les montants des rançons demandées, comme les montants réellement payés, sont en forte hausse selon Unit 42.


Les pirates demandent plus d’argent, les victimes payent plus

Pixabay/TheDigitalArtist
Unit 42, société spécialisée dans la cybersécurité basée à Palo Alto, en Californie, a publié le 24 mars 2022 sont dernier rapport sur les activités des cybercriminels et tout particulièrement sur les attaques par ransomwares. Le groupe souligne une forte hausse des montants demandés par les pirates, mais aussi du montant moyen payé par les victimes.

Ainsi, en 2021, lors d’une attaque par rançongiciel, les pirates ont demandé en moyenne une rançon de 2,2 millions de dollars pour débloquer le système, donc donner la clé de décryptage des fichiers. Un montant qui a plus que doublé : il est en hausse de 144% sur un an. Sans surprise, et même si les spécialistes de la cybersécurité recommandent de ne pas payer, les montants réellement payés sont moins élevés… mais fortement en hausse aussi, de 78%, à 541.010 dollars en moyenne.

De plus en plus de groupes de pirates utilisent les ransomwares

Selon Unit 42, l’efficacité des ransomwares et leur capacité à rapporter de l’argent convainquent de plus en plus les pirates. 35 nouveaux groupes utilisant des ransomwares ont été identifiés par ses services en 2021. Ce qui explique que le nombre de victimes dont les données ont fuité a augmenté de 85% sur un an.

Sans surprise, le groupe de pirates Conti reste le plus actif, représentant à lui seul 20% des cas traités par Unit 42. Néanmoins, la guerre en Ukraine aurait causé quelques divergences au sein du groupe en février 2022, ce qui pourrait lui coûter cher. REvil arrive en deuxième position (7,1% des cas) devant Hello Kitty et Phobos.