Redressement judiciaire pour Aigle Azur




Le 2 Septembre 2019, par François Lapierre

La compagnie aérienne Aigle Azur, en grande difficulté depuis plusieurs mois, a demandé son placement en redressement judiciaire. L'objectif est désormais de trouver un repreneur…


C'est l'administratrice provisoire Hélène Bourbouloux qui a déclaré Aigle Azur en cessation de paiements ce lundi 2 septembre, puis demandé le placement de l'entreprise en redressement judiciaire. Dans un communiqué, les membres du comité d'entreprise de la compagnie aérienne expliquent qu'elle doit se placer « sous la protection du tribunal de commerce d'Evry », afin d'éviter la pression des créanciers et envisager un redressement plus serein. La date limite de dépôt des offres devrait être fixée au 15 septembre : les repreneurs intéressés n'auront donc pas beaucoup de temps pour finaliser leurs propositions. Malgré tout, des marques d'intérêt ont émergé ces derniers jours.

Aigle Azur, qui emploie 1 150 salariés, est la deuxième plus importante compagnie aérienne du pavillon français. L'entreprise est cependant déficitaire depuis 2012, depuis une tentative ratée de diversification dans les voyages long courrier. Le patron du groupe, Franz Yvelin, a confirmé fin août à l'AFP que s'il n'y avait « aucune menace à court terme », la compagnie vivait sous une menace à long terme.

Aigle Azur a également fait les frais des difficultés de son actionnaire chinois HNA (48% du capital), auxquelles s'ajoutent le coût du travail, les prix du carburant en hausse, la guerre des prix en Europe… Le placement en redressement judiciaire est surveillé de près par le ministère de l'Économie. La compagnie aérienne a été créée en 1946, elle transporte plus de 2 millions de passagers chaque année, en particulier vers l'Algérie qui pèse pour plus de la moitié de l'activité du groupe.