Réforme de la SNCF : Pierre Gattaz ne comprend pas la grève




Le 25 Mars 2018, par Aurélien Delacroix

Pierre Gattaz, le président du Medef, a donné son sentiment sur la grève perlée qui va débuter début avril à la SNCF. Il estime qu'il s'agit là d'un moyen pour déstabiliser l'économie alors que les négociations n'ont pas encore commencé.


Le patron des patrons, Pierre Gattaz, était remonté contre les cheminots qui s'apprêtent à entrer dans une grève perlée, de début avril à fin juin, contre la réforme de la SNCF. Selon le président du Medef, c'est « de nature à déstabiliser des salariés qui vont travailler, une économie. Ce n'est pas une bonne solution », a-t-il expliqué au micro du Grand Jury RTL, Le Figaro et LCI. Il a poursuivi : « Je ne comprends pas tellement des grèves qui sont des préalables alors qu'on n'a même pas commencé à discuter ou négocier ». De fait, les discussions ont déjà été entamées entre le gouvernement et les syndicats. Mais ces derniers ont tout de même décidé de se lancer dans une grève perlée.

Cette grève, qui va toucher deux jours sur cinq, débute le 3 avril. Pierre Gattaz estime que les organisations syndicales mettent « la charrue avant les bœufs ». Selon lui, les grèves devraient être un « aboutissement de négociations qui ne fonctionnent plus ». C'est cela qu'il regrette « profondément ». Le patron des patrons trouve que la méthode employée est inadaptée, ce d'autant que la SNCF « doit évoluer », assure-t-il. Notamment dans un contexte où la concurrence va pouvoir se mesurer à l'entreprise publique.

« Un peu de concurrence fait progresser les gens, la compétition fait progresser les gens. Vous ne touchez pas au statut des fonctionnaires qui existe aujourd'hui mais ceux qui rentrent en effet comme jeunes fonctionnaires auraient un statut différent, cela ne me choque pas », explique Pierre Gattaz. D'après lui, la question que devraient se poser les syndicats est : « Comment peut-on réformer pour être plus forts, plus compétitifs et que cette réussite soit partagée par tous ». Il n'est pas certain que ce discours soit entendu par les organisations syndicales.


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