Réforme des allocations familiales : les gagnants et les perdants




Le 6 Mai 2015, par Aurélien Delacroix

Les deux principales réformes concernant les allocations familiales de ces dernières années permettent aux familles les plus pauvres de bénéficier d’un petit surcroît financier… au détriment des familles de la classe moyenne et des plus aisées.


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La baisse du quotient familial, décidé en 2013 par le gouvernement Ayrault, touche 1,4 million de familles qui ont vu leur impôt sur le revenu augmenter. La modulation des allocations familiales, décidée l’année suivante, frappe 485 000 familles.

En tout, selon une étude de la Cnaf, le nombre de familles touchées par ces différentes mesures se monte à 3,2 millions. Leurs revenus vont fondre de 67 euros par mois en moyenne. Ce sont surtout des ménages de classe moyenne qui sont frappés au portefeuille : 50% des familles touchées gagnent plus de 2 130 euros par mois (elles représentent à elles seules 86% des pertes financières). 

Les caisses de l’État économisent de leur côté 860 millions d’euros, tout en aidant au passage 2,1 millions de familles parmi les moins aisées. Celles-ci recevront en moyenne 67 euros de plus par mois d’ici 2018. Le profil de ces familles est le suivant : pour 60% d’entre elles, les revenus mensuels sont de 1 138 euros (plus de la moitié sont des familles monoparentales).