Réforme des professions réglementées : les pharmaciens vent debout




Le 22 Aout 2014, par Aurélien Delacroix

Une « compilation d'âneries » : voilà comment la présidente de l'Ordre des Pharmaciens, Isabelle Adenot, qualifie le rapport de l'Inspection générale des finances sur les professions réglementées qui concerne les officines au premier chef.


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Le ministère de l'Économie se base sur ce rapport pour entamer une réforme en profondeur des professions protégées par numerus clausus et autres tarifs fixés par l'État. En tout et pour tout, ce sont 37 de ces professions (notaires, greffiers, ambulanciers…) que le gouvernement compte réformer afin de rendre aux Français 400 millions d'euros de pouvoir d'achat.
 
Les pharmaciens sont dans le collimateur d'Arnaud Montebourg, mais ils ne comptent pas se laisser faire sans réagir — le contraire aurait évidemment été étonnant. « On accuse les pharmaciens de retenir du pouvoir d'achat aux français: nous prouvons que cela est faux », contre-attaque ainsi la patronne des pharmaciens sur le site web de l'Ordre.
 
Et Isabelle Adenot de marteler que l'évolution des prix dans les pharmacies restent très raisonnables, voire en dessous de l'inflation. Depuis 2009, sur les vingt premières références à prescription facultative, 19 ont eu une augmentation moyenne annuelle inférieure à la hausse du coût de la vie. Le prix de l'Efferalgan a augmenté de 0,2% en moyenne par an; le citrate de Betaïne a baissé de 0,3%.
 
« Le rapport est entaché par des erreurs dont le nombre et l'ampleur est édifiant et oblige à se poser la question du sérieux du travail de l'IGF », souligne l'Ordre.