Renault : accord syndical pour la suppression de 2.500 postes




Le 20 Novembre 2020, par François Lapierre

L'accord qui permettra à Renault de supprimer 2.500 postes en France, dans l'ingénierie et les fonctions tertiaires, a été validé par la CFE-CGC et par FO. Ces deux syndicats représentent plus de 50 % de la représentation syndicale du groupe.


Plan d'économies sur trois ans

Le groupe Renault va pouvoir aller de l'avant avec son projet de restructuration qui passe par un plan d'économies drastique. À terme, le constructeur automobile cherche à réaliser plus de 2 milliards d'euros d'économies sur trois ans. Un des volets majeurs de ce plan est la suppression de 2.500 postes dans l'ingénierie et dans les fonctions tertiaires en France. Lundi 16 novembre, FO avait donné son accord, puis jeudi, c'est au tour de la CFE-CGC (premier syndicat chez Renault) de le valider à son tour. Le plan est donc validé, sachant que les deux organisations pèsent plus de 50 % de la représentation syndicale au sein de l'entreprise.

Sur les 2.500 postes supprimés, la majeure partie (1.900 emplois) feront l'objet d'un plan de départs volontaires. Les 600 restants se feront par départs naturels cette année. Les salariés proches de la retraite pourront bénéficier d'une « dispense d'activité ». La CFE-CGC estime que ce plan de départs volontaires « évite aux salariés des licenciements via un plan de sauvegarde de l'emploi que la situation de Renault aurait pu justifier ». Aucun départs contraints donc, se dont s'est aussi félicité FO.

Reconversion et accompagnement

Par ailleurs, Renault a prévu un volet de reconversion et d'évolution des compétences qui vise à « maintenir le niveau d'employabilité des salariés ». FO précise de son côté que l'accord permet « d'anticiper l'adaptation et le développement des nouvelles compétences et de répondre aux besoins de transformation profonde des métiers du secteur automobile ». Par ailleurs, la mobilité interne entre métiers sera facilitée, et un plan d'accompagnement du changement et de renforcement de l'écoute des salariés sera aussi mis en place.

Le groupe Renault a subi de plein fouet la crise sanitaire et économique qui frappe la France et le monde depuis le début de l'année. Pour faire face, le constructeur automobile a annoncé la suppression de 15.000 postes, dont 4.600 dans l'Hexagone. Il reste donc 2.100 emplois à supprimer, prévus dans les usines. Les négociations se poursuivent entre la direction et les syndicats sur ce point.


Tags : Renault