Renault bénéficie d'une aide massive de l'État




Le 25 Avril 2020, par La rédaction

Le gouvernement n'a pas l'intention d'abandonner Renault au milieu du gué. À l'instar d'Air France, le constructeur automobile va bénéficier d'un plan de soutien massif.


Les ventes plongent au premier trimestre

Le premier trimestre 2020 de Renault a été catastrophique : le constructeur automobile a vu plonger ses ventes de 25,9%, soit 672.962 véhicules vendus de janvier à fin mars. L'an dernier à la même époque, le groupe avait écoulé 908.348 voitures. Dacia accuse le coup plus fort encore que les autres marques détenues par Renault, avec une baisse des ventes de plus de 40% (110.279 unités). Vient ensuite la marque au losange, qui enregistre un recul de 25,8% de ses ventes, avec 427.929 voitures écoulées au premier trimestre. Lada limite la casse avec une baisse de 3,2% (90.512 véhicules). Le chiffre d'affaires du groupe s'établit à 10,125 milliards d'euros, en recul de 19,2% par rapport à l'année dernière.

Les difficultés de Renault ont été importantes au premier trimestre, avec une glissade qui s'est assez logiquement accélérée à partir de la deuxième quinzaine du mois de mars, avec les mesures de confinement. Pour autant, le groupe a connu une année 2019 en dents de scie : au-delà de la crise sanitaire, le mal est plus profond. Mais en attendant, il faut bien passer le cap, c'est pourquoi le gouvernement a annoncé un plan de soutien de grande ampleur.

Prêt garanti de 5 milliards d'euros

Bruno Le Maire a ainsi annoncé sur TF1 un prêt bancaire garanti par l'État à hauteur de cinq milliards d'euros. « Qu'est-ce qui est en jeu ? C'est notre industrie automobile, c'est un fleuron industriel qui appartient à notre culture, à notre histoire, Renault ! », a déclaré le ministre de l'Économie. L'État est le premier actionnaire du constructeur automobile, dont il détient 15% du capital.

L'entreprise possédait fin mars 10,3 milliards d'euros de réserves de liquidités, après en avoir brûlé 5,5 milliards de cash au premier trimestre. Clotilde Delbos, la directrice générale par intérim, a précisé que ce prêt représentait « un filet de sécurité ». Mais il revient au groupe de réaliser les efforts indispensables pour assurer la reprise de son activité et maintenir la tête hors de l'eau dans les prochains mois.


Tags : Renault