Renault et Nissan : des négociations pour retrouver Fiat Chrysler sur la route




Le 3 Septembre 2019, par François Lapierre

Les discussions ont repris entre Renault et Nissan pour le rééquilibrage de l'Alliance. Le constructeur français serait prêt à faire un effort, en échange de plusieurs concessions de la part du groupe japonais.


Renault possède 43% du capital de Nissan. Une situation dénoncée depuis des années par le constructeur japonais, qui réclame une baisse de la participation du groupe français. Cela pourrait arriver… mais Nissan doit se tenir prêt à faire des concessions à son partenaire de l'Alliance. À commencer par l'utilisation des batteries Renault dans les véhicules Nissan vendus en Asie. Une manière d'imposer les technologies du constructeur hexagonal sur un marché réputé difficile. Mais ce n'est pas tout : Renault souhaite également reprendre les discussions avec Fiat Chrysler. Un rapprochement qui a capoté une première fois au printemps, mais qui pourrait revenir sur la table.

Jean-Dominique Sénard, le patron de Renault, souhaite visiblement reprendre ce dossier qui aurait permis de créer un géant de l'industrie automobile avec 8,7 millions de véhicules écoulés chaque année. De quoi aussi protéger Renault alors que le groupe a connu un premier semestre difficile. Le patron de Fiat Chrysler, Mike Manley, n'a pas fermé la porte à une fusion, « si les circonstances devaient évoluer ». Or, c'est exactement ce qui est en train de se passer.

Renault pourrait arracher à son partenaire des marges de manœuvre pour se rapprocher du constructeur Italo-américain. Dans un communiqué commun, Bruno Le Maire et son homologue japonais Hiroshige Seko ont une fois encore affirmé leur soutien dans l'Alliance. Les deux ministres de l'Économie demandent aux groupes de renforcer leur compétitivité et leur coopération.