Renault : le gouvernement privilégie la consolidation de l’Alliance avec Nissan




Le 9 Juin 2019, par Aurélien Delacroix

Après le fiasco du rapprochement entre Fiat Chrysler et Renault, l’État se dit prêt à des concessions pour réduire s participation dans le capital du groupe français.


La douche froide du coup d’arrêt de la fusion entre Fiat Chrysler et Renault a  donné matière à réflexion au gouvernement. Pas question pour lui de perdre aussi l’Alliance avec Nissan et Mitsubishi. En marge du G20 Finances qui se tenait au Japon, Bruno Le Maire a fait savoir que son objectif était de « consolider l’alliance » avant de mettre en place un rapprochement entre Renault et un autre constructeur automobile. Le gouvernement se dit même prêt à revoir à la baisse sa participation au capital de Renault.

 

« Cela ne pose pas de difficultés sous réserve qu'au bout du compte on ait une alliance plus solide entre les deux grands constructeurs automobiles que sont Renault et Nissan », a expliqué le ministre de l’Économie. Il a également décrit le processus souhaité par les pouvoirs publics pour un partenariat avec un autre constructeur, alors que Fiat Chrysler a déploré les exigences du gouvernement français : « Remettons les choses dans le bon ordre. Dans le bon ordre, ça veut dire d'abord la consolidation de l'alliance, et ensuite la consolidation (avec d'autres partenaires), et pas l'un avant l'autre, parce que sinon vous risquez que tout s'effondre comme un château de cartes ».

 

Pas question donc de lâcher la proie pour l’ombre. Le gouvernement n’a pas l’intention de s’aliéner le support de Nissan, qui participe de la bonne santé de l’Alliance depuis 20 ans. Bruno Le Maire n’exclut pas la reprise des négociations avec Fiat Chrysler : « Nous sommes ouverts à toutes les possibilités de consolidation sous réserve que l'ensemble des partenaires soient d'accord ». Pas question d’agir dans la précipitation pour le ministre.



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