Renault signe un accord à 660 millions d'euros en Iran




Le 7 Aout 2017, par Aurélien Delacroix

Renault confirme son engagement en Iran. Le constructeur automobile, présent dans le pays depuis 2004, a signé un accord à 660 millions d'euros pour produire, à terme, 300 000 véhicules par an.


Renault, qui possède déjà des capacités de production de 200 000 véhicules par an, passe la vitesse supérieure grâce à la création d'une coentreprise détenue par le constructeur automobile à majorité (60%), l'organisation pour la rénovation et le développement industriel à 20%, et Parti Neguine Nasseh, à 20% également. L'Organisation pour la rénovation, un organisme public iranien, explique que la première phase de l'accord, celui à 660 millions, concerne 150 000 véhicules par an. Les premières voitures sortiront des lignes de production dans un an et demi. Ensuite, à partir de 2019, le projet devra atteindre un seuil de 30% de véhicules et de pièces détachées produits dans l'usine iranienne.

De 15 entreprises locales, le réseau de sous-traitants devra passer à 60, sous réserve qu'elles remplissent les critères de qualité du constructeur. Renault va produire dans cette usine déjà existante des Symbol et Duster de Dacia. Thierry Bolloré, le numéro 2 de l'entreprise, se réjouit : « Nous sommes heureux de signer cet accord historique. Pour Renault, l’Iran est connu pour sa grande capacité industrielle, ses infrastructures pour l’industrie automobile, les compétences de ses ressources humaines et sa position géopolitique unique ».

En 2020, le groupe Renault estime que l'Iran produira 2 millions de voitures chaque année. L'entreprise compte bien capitaliser sur l'appétit des consommateurs iraniens pour l'automobile, un gâteau qui intéresse également le groupe PSA : Peugeot a ainsi signé un accord avec Iran Khodro en juin 2016. Le constructeur va donc revenir sur le sol iranien, un pays où les frontières ont été rouvertes suite à l'accord sur le nucléaire.


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