Renault : vers une nouvelle polémique sur la rémunération des grands patrons




Le 19 Novembre 2016, par Aurélien Delacroix

Il y a fort à partir qu’un des thèmes qui sera abordé dans l’entre deux tours de l’élection présidentielle en France sera… la rémunération des grands patrons.


La réunion annuelle des actionnaires de Renault devrait effectivement se tenir fin avril, soit entre les deux tours des présidentielles. L’an dernier, le vote des actionnaires pour la rémunération du PDG Carlos Ghosn avait tourné à la foire d’empoigne entre la direction du constructeur automobile et l’État, premier actionnaire du groupe. 

Les pouvoirs publics avaient en effet posé leur véto au salaire annuel de Carlos Ghosn, soit 7,2 millions d’euros. En passant outre, le conseil d’administration de Renault a poussé le gouvernement à voter une nouvelle loi de modernisation de la vie économique qui donne plus de pouvoirs aux actionnaires. Ces derniers pourront rejeter la rémunération des dirigeants, une décision que devra respecter le conseil d’administration.

Mais cette loi ne produira ses pleins effets qu’en 2018 ; pour l’année prochaine, les actionnaires ne pourront que rejeter la formule de calcul, mais pas le montant. Carlos Ghosn commence à préparer le terrain : dans une interview à Reuters, il explique que la rémunération des grands patrons répond à une « logique d'entreprise liée à la compétition mondiale ». Lui qui est aussi PDG de Nissan et de Mitsubishi risque bien de provoquer à nouveau la controverse.