Retards de paiement : les grandes entreprises et l'État à la traîne




Le 7 Mars 2016, par Aurélien Delacroix

La loi est claire : les délais de paiement entre entreprises est de 60 jours maximum à partir de la date d'émission de la facture, ou encore de 45 jours fin de mois. Mais les grandes entreprises sont encore nombreuses à négliger leurs sous-traitants.


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L'Observatoire des délais de paiement a constaté en 2014 des retards de paiement supérieurs à 60 jours de ventes chez 32% des entreprises, et de 29% au-delà des 60 jours d'achats. Des niveaux particulièrement élevés qui représentent un véritable manque à gagner. Les PME notamment en souffrent énormément : leur trésorerie affiche un trou de 16 milliards d'euros par an ! 

Pour les entreprises de taille intermédiaire, ce manque à gagner s'établit à 4 milliards d'euros, ce qui n'est pas plus confortable. Ce sont en majorité les grandes entreprises qui sont coupables de légèreté dans ce domaine pourtant essentiel. Il y a de la négligence au niveau de la gestion administrative des règlements, mais aussi, parfois, la prise en compte des retards de paiement dans les comptabilité, qui deviennent alors des variables d'ajustement.

L'État est également un des plus importants mauvais payeurs : les hôpitaux, les régions sont coutumières du fait. Et les petites entreprises n'osent bien souvent pas réclamer leur dû, par peur de ne plus faire affaire à l'avenir. Un cercle vicieux qui alimente les délais de paiement…


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