Retour à la normale pour la croissance au premier trimestre




Le 14 Février 2020, par Aurélien Delacroix

La croissance négative enregistrée au dernier trimestre par la France n’était qu’un trou d’air pour la Banque de France, qui a donné ses dernières prévisions pour les trois premiers mois de 2019.


Une croissance à 0,3% au premier trimestre

Le produit intérieur brut de la France a reculé de 0,1% au quatrième trimestre, un ralentissement inattendu provoqué pour partie par la grève contre la réforme des retraites. La croissance de l’Hexagone s’est finalement établie à 1,2% sur l’ensemble de l’année, moins que la prévision du gouvernement. Mais ce trou d’air pourrait n’être que passager, croît savoir la Banque de France qui se base sur son enquête mensuelle de conjoncture auprès de chefs d’entreprises. L’institution monétaire table en effet sur un rebond de la croissance à 0,3% au premier trimestre. Un rythme de croisière qui avait été celui de la France au cours des trois premiers trimestres de 2019.

François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a expliqué à Europe 1 que le ralentissement observé en fin d’année dernière avait été un « hoquet temporaire ». Le rythme de croissance de 0,3% par trimestre devrait être respecté tout au long de l’année 2020.

Le gouvernement plus optimiste que la Banque de France

Pour le mois de janvier, la production industrielle a reculé, tout en se relevant dans le secteur de l’informatique et de l’électronique. Mais les chefs d’entreprises des secteurs en baisse estiment que février marquera le retour à la croissance tendancielle. Dans les services, l’activité a progressé en janvier, en particulier dans l’hébergement et la restauration. Idem dans le bâtiment; où la croissance sera soutenue en février (mais il faut s’attendre à un ralentissement dans les services).

La prévision de croissance de la Banque de France pour l'ensemble de l'année s’établit à 1,1%, tandis que le gouvernement espère 1,3%. Si elle s’avère, la prévision de la Banque de France serait la progression du PIB la plus basse depuis 2016 (1% tout rond). Du côté de l’Insee, la croissance est estimée à 0,2% au premier trimestre et 0,3% au second.