Risque de pénurie de Carambar




Le 25 Janvier 2021, par Aurélien Delacroix

C'est une mauvaise blague pour les amateurs des bonbons Carambar : la production de la fameuse confiserie est paralysée depuis le mois de novembre par un débrayage des salariés du groupe Carambar & Co.


Carambar : risques de rupture de stock

La rupture de stock guette pour les Carambar, mais aussi Michoko et Gom's. Depuis le mois de novembre, plusieurs journées de débrayage ont été organisées par les syndicats à l'usine La Chocolaterie depuis le mois de novembre. Les organisations syndicales et la direction de Carambar & Co sont en conflit ouvert depuis que la direction a annoncé sa volonté de fermer le site de Marcq-en-Baroeul (Nord) d'ici la fin de l'année 2021, rappelle Ouest-France. L'entreprise entend transférer l'activité de production à l'usine Lutti située à Bondues, à quelques kilomètres de La Chocolaterie.

La direction de Carambar & Go voudrait déménager la centaine de salariés de l'usine de Marcq-en-Baroeul, mais d'abord en les licenciant puis en les reclassant dans le site de Bondues, « avec une baisse de 25 % des salaires », reprochent les syndicats. La production hebdomadaire sur le site historique est d'environ 120 à 150 tonnes. Pendant les débrayages, elle n'a été que d'une dizaine de tonnes, ce qui peut provoquer des ruptures de stock. 

Des reclassements qui ne passent pas

Faisant face aux difficultés liées à la crise sanitaire, Carambar & Co a décidé avant les fêtes de fin d'année de regrouper la production à l'usine Lutti, qui emploie 300 personnes contre 114 pour le site de La Chocolaterie. En plus des 105 reclassements, la direction a proposé dix postes dans l'administratif en région parisienne. Mais plutôt que des reclassements, les syndicats demandent un transfert des contrats de travail avec les mêmes salaires et des accords d'établissement. Force ouvrière a demandé la médiation de la direction régionale des entreprises, du travail et de l'emploi.

Créé en 2016, Carambar & Co est le regroupement de 14 marques de confiserie provenant de toute l'Europe. D'après les syndicats, si la direction n'obtenait pas ce qu'elle demande, elle menace de délocaliser la production à l'étranger. La blague tournerait alors à l'aigre pour les salariés, tout comme pour l'emploi dans la région.


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