Russie : l'heure des mauvaises nouvelles économiques




Le 26 Décembre 2014, par Aurélien Delacroix

L'heure est au réalisme en Russie. L'économie va mal et il s'agit de maintenir la tête hors de l'eau, quitte à revenir sur des promesses. Le ministre des Finances du pays, Anton Silouanov, s'est chargé de colporter les mauvaises nouvelles.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Ce vendredi 26 décembre, le ministre a fait connaitre ses prévisions économiques pour la Russie. Et comme on pouvait s'y attendre, elles ne sont guère bonnes. Ainsi, le PIB devrait se contracter de 4% en 2015, tandis que le déficit atteindra les 3%. Une situation désastreuse, dictée par deux facteurs : le prix du pétrole en baisse (il s'est établi à un peu plus de 60$ le baril alors que le budget 2015 avait été calculé sur la base de 100$ le baril), et le rouble qui a fortement chuté. À tel point que la Banque centrale a dû rehausser son taux directeur de manière spectaculaire, passant de 10,5 à 17% mi décembre.

Parmi les solutions préconisées par Anton Silouanov, il s'en trouve une qui ne plaira pas au maître du Kremlin. Vladimir Poutine avait en effet promis de 
un investissement massif pour muscler le budget militaire. D'après son ministre, il vaudra mieux oublier la belle promesse : « Je pense qu'il est indispensable de répartir ces dépenses au profit des infrastructures, de l'éducation, etc. Il est difficile de soutenir de telles dépenses militaires », a affirmé Silouanov, qui penche pour une réduction des effectifs dans les services de sécurité.

De plus, le gouvernement va réduire les dépenses de ses ministères de 10%. Un effort bienvenu, mais qui sera insuffisant : « Cela ne sera pas suffisant pour équilibrer le budget ». D'autres mesures sont dans les tuyaux, mais Soulianov n'a pas voulu en donner le détail. 


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