Ryan Air mise sur le service à la clientèle pour renouer avec les bénéfices




Le 3 Février 2014, par Aurélien Delacroix

La réussite insolente de Ryan Air a pris fin l'année dernière. Avec des pertes de 32,5 millions d'euros au quatrième trimestre, la compagnie aérienne low cost doit revoir son modèle économique, ce qu'elle s'emploie à faire depuis quelques mois.


L'entreprise irlandaise avait prévenu de cette mauvaise fortune. L'an dernier, elle avait émis deux avertissements sur résultats, à la grande surprise des analystes. Le terrain ayant été préparé longtemps à l'avance, personne n'a donc été surpris de cette perte au quatrième trimestre, alors que la société affichait des bénéfices de 18,1 millions d'euros à la même période en 2012. Le directeur général de la compagnie, Michael O'Leary, explique que cette perte est due en grande partie à la baisse du prix moyen des tickets (de 9%) ainsi qu'à une livre sterling plus faible. Le bénéfice annuel devrait être compris entre 500 et 520 millions d'euros.
 
Le groupe a réagi dès le mois de septembre en faisant voler 6% de passagers supplémentaires (soit 18,3 millions de voyageurs) par le biais de promotions sur les billets. Pour l'année, Ryan Air espère compter 81,5 millions de clients, soit 500 000 de plus qu'estimé. 
 
Le retour aux bénéfices va, et c'est paradoxal étant donné le modèle économique spartiate de la compagnie, s'accompagner d'une amélioration du service à la clientèle. À partir du 1er février, il sera ainsi possible de sélectionner ses places dans l'avion - idéal pour les familles qui pourront voyager ensemble. Outre le nouveau site internet, des billets flexibles ainsi qu'un accès rapide dans certains aéroports sont également prévus. À terme, Ryan Air espère attirer dans ses filets les voyageurs d'affaires, chasse pourtant gardée des compagnies aériennes traditionnelles.
 
Fin novembre, l'entreprise avait annoncé l'ouverture d'une liaison pour Bruxelles, au grand dam des autres compagnies qui voit là une destination d'affaires ouverte à la concurrence du low cost.