Ryanair : un bénéfice en baisse de 20%




Le 29 Juillet 2019, par Marie-Eve Wilson-Jamin

Ryanair affiche des résultats moins bons que prévu pour le trimestre 2019. Pourtant, le trafic des passagers a bondi de 11%, avec 42 millions de voyageurs transportés et donc son chiffre d'affaires a aussi progressé de 11%, à 2,31 milliards d'euros. Explications.


Des chiffres moins bons que prévu pour Ryanair

Lundi 29 juillet, Ryanair a annoncé des résultats moins bons que prévu pour le trimestre de son exercice 2019-2020. Entre avril et juin, le bénéfice net du groupe n'a atteint que 243 millions d'euros. Le groupe, constitué des compagnies irlandaise Ryanair DAC, de  l'autrichienne Lauda, de la maltaise Malta Air et de la polonaise Buzz, a souffert de la concurrence, mais aussi de la baisse des tarifs de ses billets d'avion, mais aussi de la hausse du kérosène et des coûts de personnel.

Si la compagnie de Michael O'Leary résiste, d'autres ont dû renoncer : Germania, Colbat Air, VLM, Primera Air… Près d’une dizaine d’entreprises ont mis la clé sous la porte en 2018. Le secteur du low-cost aérien, qui affichait une croissance à deux chiffres depuis 20 ans montre des sérieux signes de faiblesse.

Un trafic passagers et un chiffre d'affaires en hausse, mais une image ternie

Pourtant, Ryanair peut se targuer d'un trafic des passagers en hausse de 11%, avec 42 millions de voyageurs transportés de même que l'ouverture de quatre nouvelles bases, dont deux en France, à Bordeaux et Marseille. Par répercussion, le chiffre d'affaires a aussi progressé de 11%, à 2,31 milliards d'euros. Mais dans le même temps, la compagnie low cost a donc mis en place une politique de baisse de ses tarifs, de 6% en moyenne, pour rester compétitif face à la concurrence très rude qui règne dans le secteur court-courrier. Et elle en a pâti.

Enfin, Ryanair a fait des choix forts, baissant toujours plus ses prix de billets, mais proposant davantage de "services" (bagage en cabine, choix des places...). Elle a donc agi à 'inverse des autres low-cost qui tentent de monter en gamme pour attirer les voyageurs d’affaires (comme ’EasyJet ou Vueling). Mais l'Irlandaise en subit les conséquences : sa relation confiance avec les clients et l'image sont dégradées. Enfin, le mouvement de grève qui a touché la compagnie a fait des dégâts.