SNCF : la feuille de route du patron de la SNCF pour la reprise




Le 17 Avril 2020, par Aurélien Delacroix

Le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a esquissé le retour à la normale après l'annonce de la levée progressive du confinement le 11 mai.


Port obligatoire d'un masque

Les futurs passagers des trains de la SNCF vont devoir se faire à l'idée de porter un masque de protection. Les règles de distanciation sociale sont « très, très compliquées à aborder », a expliqué Jean-Pierre Farandou, le président-directeur général de l'entreprise, lors d'une audition au Sénat. Pour illustrer cette difficulté, il a pris l'exemple de l'Île-de-France : « si on nous impose de mettre un mètre ou un mètre et demi entre chaque passager, avec 100% des trains on ne transporte que 20% de ce qu'on transporte d'habitude ». « Ça ne marche pas ! », a-t-il insisté. D'où la nécessité du port obligatoire des masques : « C'est la demande que fait la SNCF ». Mais attention : l'entreprise ne peut pas assurer la distribution de masques à toute la population française, a-t-il indiqué.

Les pouvoirs publics vont donc devoir aider la SNCF à mettre au point sa stratégie sanitaire. Celle-ci comprend également un nettoyage des trains plus fréquent, un filtrage accru des passagers, ainsi que du gel hydroalcoolique à disposition dans les trains et dans les gares, a déclaré Jean-Pierre Farandou. Pour ce qui concerne l'offre de trains en elle-même, elle va remonter progressivement afin d'accompagner le déconfinement partiel à partir du 11 mai.

Activité très faible

Les grandes lignes pourraient être privilégiées dans un premier temps, avec un doublement de l'offre pendant les premières semaines par rapport à ce que la SNCF propose à l'heure actuelle. Les TGV roulent très peu actuellement, l'activité est comprise entre 6 et 7% des capacités habituelles. Elle passerait à 15%. Dès juin, le patron de la SNCF propose un TGV sur deux « pendant un mois environ ». Ensuite, « on espère arriver à 100% des TGV au début de l'été ».

Pour ce qui concerne les trains de banlieue en Île-de-France et les TER, Jean-Pierre Farandou estime qu'il faudra passer « très vite » de 15 à 25% comme c'est le cas aujourd'hui, à la moitié du trafic habituel. La progression du service ira de pair avec les consignes de santé décidées par les autorités. 


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