SNCF : solide premier semestre malgré les tempêtes sociales et économiques




Le 28 Juillet 2023, par Aurélien Delacroix

Malgré la grève contre la réforme des retraites et l'inflation, le premier semestre 2023 de la SNCF a été marqué par une performance opérationnelle relativement stable, principalement grâce à la filiale SNCF Voyageurs. Toutefois, le groupe ferroviaire français a connu un ralentissement financier.


SNCF Voyageurs, une locomotive pour le groupe

Le premier semestre 2023 de la SNCF a été ponctué de challenges mais la stabilité prédomine à première vue. Le chiffre d'affaires a légèrement augmenté par rapport à la même période de l'année précédente, à 20,7 milliards d'euros (+2 %). C'est la filiale SNCF Voyageurs qui a contribué à cette relative stabilité avec une augmentation du chiffre d'affaires de plus de 11 %, dépassant les 9 milliards d'euros.

Le TGV Intercités a été le principal vecteur de cette augmentation, avec une hausse de 20 % du chiffre d'affaires à 4,6 milliards d'euros. Les ventes de billets TGV ont même augmenté de 10 % par rapport à l'été 2022. Face à une hausse de 13 % des coûts due à l'inflation, les tarifs du TGV ont augmenté cette année, mais cette augmentation a été limitée à 5 %, maintenant un « bouclier tarifaire » pour les clients. Tous les organes de l'entreprise n'ont pas connu le même succès. 

Les efforts de diversification

Geodis, la filiale de logistique internationale de la SNCF, a vu son chiffre d'affaires baisser de 12 %, s'établissant à 5,9 milliards d'euros. Cette baisse est attribuée au retour à la normale du marché du fret international, avec des tarifs revenant à des niveaux plus habituels et un ralentissement économique.

Keolis, la société qui exploite les réseaux de transports urbains, a vu son chiffre d'affaires augmenter de 7,3% à 3,5 milliards d'euros, bien que sa marge opérationnelle ait diminué de près de 8 %. Ces dynamiques diverses confirment la stratégie de diversification du portefeuille du groupe. Malgré cet équilibre stratégique, le résultat opérationnel consolidé du groupe SNCF a diminué de 7 %, à 2,7 milliards d'euros. La marge opérationnelle a également diminué de 1,3 point, à 13,4 %. La SNCF attribue principalement cette baisse à la grève contre la réforme des retraites et à l'inflation.


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