Salon de Dubaï : 160 commandes pour Airbus




Le 26 Novembre 2013, par Adrien Morin

L’avionneur européen a enregistré lors du salon de Dubaï une nouvelle pluie de contrats. Il est en effet question de 160 commandes et engagements, dont la valeur totale est estimée à 40,4 milliards de dollars.


Les compagnies du golfe au premier plan

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La première chose qui saute aux yeux, c’est avant tout l’identité des compagnies commanditaires. A elles seules, Emirates et Etihad Airways représentent la quasi-totalité des commandes fermes. Emirates est d’ailleurs en tête, en termes de valeur, puisque grâce à une commande de 50 nouveaux exemplaires d’A 380, la compagnie s’apprête à débourser près de 20 milliards de dollars. Etihad n’est pas non plus en reste, puisque, pour 19 milliards de dollars, elle s’apprête à acquérir 87 appareils, dont 50 exemplaires du dernier-né d’Airbus, l’A 350. Qatar Airways Cargo, quant à elle, a effectué cinq commandes fermes d’A330, plus huit avec option d’achat. C’est un record absolu pour Airbus au salon de Dubaï. Boieng, de son côté, n’est pas non plus en reste : Jim McNerney, PDG de l’avionneur américain, revendique quant à lui 259 commandes et engagements d’achat, grâce notamment, là encore, aux compagnies du Golfe. La valeur totale de ces commandes, pour Boieng, est estimée à 101 milliards de dollars.

Une région à forte croissance

Boieng et Airbus, qui règnent sans partage sur le marché de l’aéronautique civil, enregistrent depuis quelques années commandes record sur commandes record. Or, pour l’essentiel, la croissance considérable du trafic aérien provient des régions à très forte croissance. En outre, la situation du Golfe en la matière, ainsi que de ses compagnies, diffère radicalement de celle de l’Europe et des Etats-Unis, auparavant leaders incontestés en la matière. Si les nouvelles compagnies en pleine croissance optent pour des modèles à plus grande capacité, c’est aussi grâce à un taux de remplissage bien plus élevé. Toutefois, cet investissement massif de tous les pays de la région du Golfe correspond largement à une volonté étatique. Les acteurs financiers de la région ne font d’ailleurs pas mystère de leurs intentions : devenir une région incontournable dans le transport des biens et des personnes entre Occident et Orient.