Sans encadrement, les loyers sont restés sages à Paris




Le 9 Juin 2019, par La rédaction

À partir du 1er juillet, le dispositif encadrant les loyers sera remis en place à Paris. Mais la dernière étude de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne indique que le secteur locatif n’a pas flambé malgré l’absence d’encadrement.


En 2017, l’encadrement des loyers à Paris avait été annulé suite à une décision de justice, poussant le gouvernement à intégrer ce dispositif dans la nouvelle loi Logement. Dès le vote définitif du texte, la mairie de Paris a annoncé son intention de remettre en place l’encadrement du secteur locatif censé empêcher les loyers de flamber. Ce sera le cas à compter du 1er juillet. Mais une étude de l’Observatoire des loyers de l’agglomération parisienne montre que cet encadrement n’a pas été nécessaire l’an dernier. En 2018 en effet, les loyers ont en moyenne augmenté de 1,4% dans la capitale, et de 1,2% dans l’ensemble de l’agglomération. Pas de flambée spectaculaire donc, alors que l’inflation s’est établie à 1,8%.

 

En revanche, l’Observatoire a relevé une hausse des loyers à la relocation, c’est à dire au changement de locataire. Les propriétaires ont alors l’opportunité de relever le montant du loyer : la hausse a été de 2,9% l’an dernier. C’est davantage que lors des quatre précédentes années durant lesquelles ces augmentations ont été comprises entre 1% et 2,1%. Mais c’est bien moins que les progressions enregistrées entre 2009 et 2013, qui se sont échelonnées entre 7% et 11%… Le prix de la relocation s’est établi à 25,8 euros du mètre carré en 2018, contre 24,7 euros l’année précédente.

 

Dans ce contexte, le retour d’un système d’encadrement des loyers changera-t-il quelque chose ? Les propriétaires craignent que l’offre locative soit plus rare alors que la demande est toujours aussi forte. Du côté de la mairie, on veut toujours lutter contre les hausses de loyers abusives et les loyers excessifs.



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