Secteur aérien : des aides pour Air France et les compagnies américaines




Le 15 Avril 2020, par La rédaction

Les compagnies aériennes cherchent à obtenir l'aide des pouvoirs publics pour tenir durant la crise sanitaire. En France comme aux États-Unis, des mesures de soutien se mettent en place.


Un chiffre d'affaires en chute de 55%

Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), les pertes de chiffre d'affaires qu'essuieront les transporteurs pendant l'épidémie de coronavirus vont se monter à 314 milliards de dollars, un montant en hausse par rapport aux précédentes estimations de l'organisme. Cela représente une chute de 55% des ventes par rapport à l'année dernière. Dans ces conditions, les compagnies aériennes cherchent l'aide des gouvernements. C'est le cas en France : Bruno Le Maire a confirmé qu'Air France va recevoir le soutien du gouvernement français « dans les prochains jours ». Au micro de RTL, le ministre de l'Économie a indiqué que la décision serait bientôt prise, « sous une forme que nous sommes en train de déterminer avec le Premier ministre et le président de la République ».

L'État détient une participation de 14,3% dans le capital d'Air France, qui pourrait obtenir des pouvoirs publics une aide d'un montant de 4 milliards d'euros, selon les rumeurs. La compagnie aérienne perd des milliards par mois, a assuré Bruno Le Maire. La trésorerie de l'entreprise, qui se monte à 6 milliards d'euros, n'y suffira pas. « Nous voulons à tout prix préserver cette compagnie aérienne qui est un fleuron industriel français », a ajouté le locataire de Bercy.

25 milliards de dollars pour les compagnies aériennes américaines

Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a mis au point son plan d'aide pour les compagnies aériennes américaines. 25 milliards de dollars de subventions seront alloués aux transporteurs, de l'argent puisé dans les 2.200 milliards du plan de relance de l'économie promulgué à la fin du mois dernier par Donald Trump. Si les détails ne sont pas connus, plusieurs sources indiquent les contreparties sur lesquelles les entreprises se sont engagées.

Les compagnies américaines devront ainsi rembourser 30% de l'argent reçu. Il leur faudra aussi livrer des « warrants », des produits financiers convertibles en actions qui représenteront 10% de la valeur de l'aide. L'État pourra donc prendre une participation minoritaire au capital des entreprises aidées. Les compagnies s'engagent également à maintenir l'emploi et les salaires pendant plusieurs mois.