Simplification administrative : les départements sont-ils solubles dans les régions ?




Le 16 Janvier 2014, par Aurélien Delacroix

Le mille-feuille composé par les différentes couches administratives françaises est un frein à la croissance du pays. François Hollande, lors de sa conférence de presse, a indiqué qu'une des pistes pour financer la fin des allocations familiales pour les entreprises sera la simplification des zones administratives qui décomposent l'Hexagone.


Les régions métropolitaines sont notamment visées : elle passerait de 22 à une quinzaine, au gré des fusions de certains conseils régionaux. Les deux Normandie pourraient ainsi se rapprocher, tout comme la Bourgogne et la France-Comté, Rhône-Alpes et l'Auvergne… Thierry Mandon, co-dirigeant du conseil de la simplification, prévoit aussi qu'une fusion entre département et métropole forte peut être envisagée - dans ce schéma, la disparition des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis n'est pas impossible.
 
Ce redécoupage territorial, un sujet politiquement très sensible sur le terrain, commence en revanche à faire son chemin au gouvernement, mais aussi chez les dirigeants de l'opposition. Jean-François Copé, dans une interview pour Le Parisien Magazine, estime ainsi qu'une économie de l'ordre de 10 milliards d'euros est possible en fusionnant les régions avec les départements.
 
L'idée est de « diminuer le nombre d'élus et de fonctionnaires territoriaux ». Les dépenses de fonctionnement des collectivités ont ainsi augmenté de 3% par an an, en plus de l'inflation, depuis 1983; quant aux effectifs, ils ont grimpé de 20% en dix ans pour la fonction publique territoriale, et de 115% pour les régions.
 
Des hausses « intenables », d'après le président de l'UMP, qui propose donc de supprimer les conseils généraux, tout en préservant l'identité territoriale du département (il y a en a 110 en tout). Il souhaite que le prochain président de la République soumette cette idée aux Français via un référendum qui se tiendrait dans les 6 premiers mois de son quinquennat.