Ski : l’USC dévoile les pertes des commerces et fournisseurs d’équipements




Le 17 Mars 2021, par Paolo Garoscio

Si le secteur des sports d’hiver avait évité le pire en 2020, le premier confinement ayant été décidé à la fin de la saison, l’impact économique avait été moindre, l’hiver 2020-2021 aura été une année blanche. De quoi mettre en péril les activités annexes aux très médiatisées remontées mécaniques, et notamment les producteurs, fournisseurs et commerces de matériel.


Une année catastrophique pour les activités des sports d’hiver

Pixabay/woodypino
Avec des remontées mécaniques restées à l’arrêt durant tout l’hiver, les stations de ski ont souffert. Mais également, souligne l’Union Sport et Cycle, qui regroupe les professionnels du sport et des loisirs, les commerces et fournisseurs de matériel de ski. Dans un communiqué de presse publié le 16 mars 2021, l’USC dévoile que la perte pour ces entreprises, en termes de chiffre d’affaires, aura été d’un milliard d’euros.

Ajouté aux pertes de la saison 2019-2020, c’est une année entière qui aura été perdue en deux hiver. La dernière saison qui s’est déroulée sans problèmes remonte en effet à 2018-2019. Or, la saison 2021-2022 inquiète déjà… car la situation sanitaire est loin d’être résolue et que le manque de visibilité pour les prochaines vacances d’hiver risque de mettre en péril l’activité pré-saisonnière.

Des difficultés à venir en 2021

L’USC estime que l’activité, durant la saison 2020-2021, aura été 73% inférieure à celle de la dernière saison complète de 2018-2019 et prévoit que les difficultés, pour le secteur, pourraient s’aggraver en 2021. En cause, notamment, le manque de trésorerie : 31% des entreprises interrogées ont puisé dans plus de moitié de leurs fonds propres et 28% ont consommé plus de la moitié des Prêts garantis par l’État. Le risque de faillites et donc très important.

Surtout que les prévisions pour 2021 ne sont pas bonnes : les fabricants anticipent une baisse de 70% des commandes d’avant-saison en 2021. Les incertitudes sur la possibilité, ou non, d’avoir des vacances d’hiver 2021-2022 sans problèmes sanitaire n’incite pas les consommateurs à changer leur matériel ni les professionnels à renouveler leurs stocks.