Soldes : trop d’invendus, Bercy veut compenser les stocks




Le 3 Mars 2021

Les soldes d’hiver 2021 devaient commencer, comme toujours, début janvier 2021 mais les commerçants avaient demandé un report pour cause de Covid, espérant qu’à la fin du mois la situation se serait améliorée. Finalement, ce ne fut pas le cas, et les soldes ont été un échec, avec une activité inférieure aux attentes. Les commerçants se retrouvent donc avec trop de stock d’invendus.


Des soldes en demi-teinte à cause du report et des mesures sanitaires

Pixabay/ahmadArdity
Le report des soldes d’hiver 2021, qui ont commencé fin janvier 2021, n’aura pas permis la réussite de cette période de promotions. En cause : la situation sanitaire qui a contraint le gouvernement à prendre des mesures, notamment le couvre-feu à 18 heures ou encore la limitation des jauges dans les magasins et la fermeture des plus grands centres commerciaux.

Selon l’Alliance du commerce, qui a réalisé un sondage à ce sujet, l’activité aura finalement été près de 22% inférieure à une période de soldes normale, et ce même si le gouvernement a accordé une prolongation de deux semaines. Chez les commerçants, les invendus sont donc beaucoup trop nombreux et les caisses restent relativement vides, ce qui empêche des investissements pour les mois à venir.

Le gouvernement veut compenser les invendus

Le niveau bas des ventes durant les soldes d’hiver entraîne l’impossibilité, pour les commerçants, d’acheter les nouveaux produits et les nouvelles collections à vendre pour les mois à venir. Un problème de taille : sans ces nouveaux produits, les consommateurs ne seront pas au rendez-vous au printemps et durant l’été, ce qui va entraîner un cercle vicieux.

Conscient du problème, le ministre des PME, Alain Griset, a annoncé sur France Culture le 2 mars 2021 être en train de réfléchir à une compensation des stocks d’invendus. « Nous allons regarder, dans le cadre du fonds de solidarité, comment prendre en compte la perte de valeur des stocks ». Des discussions sont en cours avec son collègue Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, pour proposer des solutions « d’ici une quinzaine de jours au maximum », a déclaré le ministre des PME.