Sondage Eurobaromètre 2013 : un résultat mitigé




Le 21 Octobre 2013, par Adrien Morin

Le Parlement Européen a publié les résultats d’un sondage le plaçant en tête des solutions des européens en ce qui concerne une règlementation de la finance. Un résultat particulièrement intéressant à l’heure d’un euroscepticisme décomplexé.


Une Union protectrice ?

D’après les résultats publiés, plus de la moitié des citoyens européens pensent que l’UE est un acteur mieux placé que les gouvernements nationaux pour réglementer l’activité des acteurs financiers, et notamment des banques. C’est du moins ce qu’affirme le Parlement Européen dans un communiqué publiant les résultats du dernier sondage Eurobaromètre. Ainsi, 54% des participants sont convaincus que la surveillance au niveau de l’Union serait la plus efficace. Il en va de même pour le soutien accordé aux institutions financières en difficulté : 57% des sondés affirment ainsi que l’action serait plus efficace. Au niveau des dépôts bancaires, là encore, il semble que l’Union ait la préférence des interrogés, puisque ceux-ci jugent à 47% que les mesures au niveau européen seraient plus efficaces que de strictes initiatives nationales, qui trouvent tout de même grâce aux yeux de 45% des sondés. On l’a saisi, le Parlement peut faire mine de se réjouir de ce sondage : l’inversion des courbes n’est pas très loin, et le plébiscite de la politique européenne semble relativement modeste. On n’est pas loin des tendances inverses lorsque les autres paramètres sont questionnés.


L’UE pour résoudre la crise ?

Pour 50% des personnes interrogées, les citoyens de l’Union seraient mieux protégés si les Etats coordonnaient réellement leurs efforts avec les autres membres. Ce qui constitue une diminution de 3 points par rapport au même sondage l’année dernière, tandis que l’opinion inverse, qui estime que les citoyens seraient mieux protégés par des initiatives individuelles, à l’échelle nationale, progresse de 4 points par rapport à 2012, constituant donc désormais 40% des sondés. A propos de leur avenir, les citoyens sont parfaitement partagés : d’ici à 2025, 49% des interrogés estiment que l’UE sera l’acteur le mieux à même de les protégés de la mondialisation, alors que 49% estiment que les Etats seront mieux placés. Ces chiffres témoignent d’un net désintérêt des européens pour l’avenir de l’UE. La proportion des mécontents, au regard de l’année dernière notamment, semble augmenter avec les effets du ralentissement de l’économie dans la région. 51% des sondés estiment que l’euro « n’a pas atténué les effets négatifs de la crise ».