Soupçon d’entente entre Daimler, Volkswagen et BMW




Le 7 Avril 2019, par Aurélien Delacroix

Trois des plus importants constructeurs automobiles allemands se seraient entendus entre 2006 et 2014 pour leur système antipollution. La Commission européenne mène l’enquête.


Après le « dieselgate » qui a éclaboussé Volkswagen, l’industrie automobile allemande n’en a pas terminé avec les scandales. La Commission européenne a en effet notifié Volkswagen et BMW de ses griefs concernant des soupçons d’entente sur les normes anti-pollution. Avec Daimler, qui est à l’origine de cette enquête, les trois constructeurs auraient formé un cartel entre 2006 et 2014. Selon Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence, les consommateurs européens se sont vus refuser la possibilité d’acheter des véhicules équipés des meilleures technologies possibles.

Sur la période visée, l’enquête de la Commission a déterminé que des réunions techniques ont eu lieu entre les représentants des trois groupes pour déterminer ensemble une standardisation des tailles de réservoir. Ce qui pourrait être assimilé à une entente, selon Bruxelles : « Daimler, Volkswagen et BMW aient enfreint les règles de la concurrence de l’Union européenne », a encore indiqué Margrethe Vestager. BMW a été le plus prompt à réagir à cette communication de griefs. L’entreprise, basée à Munich, reconnait des groupes communs. Cependant, elle estime que cette coordination qualifiée de « légale » ne doit pas être assimilée à un accord d’entente illicite.

De plus, BMW a été le premier à intégrer un système de capture d’oxyde d’azote dans les réservoirs de ses véhicules… Malgré tout, le constructeur a annoncé une provision de plus d’un milliard d’euros pour faire face aux risques juridiques d’une telle enquête. De son côté, Volkswagen va de nouveau devoir gérer des soupçons après le coup de tabac du dieselgate. Daimler ayant donné des éléments déterminants pour l’enquête, la société risque donc moins gros que ses concurrents.


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