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Un fort soupçon de collusion plane sur ces groupes de messagerie français, allemands, américains, néerlandais et anglais, qui auraient abusé de pratiques anti-concurrentielles afin de maintenir artificiellement des prix élevés pour leurs prestations en France.
Ces entreprises auraient ainsi multiplié les rencontres entre eux afin de s'entendre sur des augmentations de tarifs liées aux prix du carburant. La période visée est de 2006 à 2010, durant laquelle les protagonistes devront s'expliquer devant l'Autorité de la concurrence. L'organisme a été alerté par DB Schenker, une entreprise allemande, qui a rapporté une possible entente sur les prix du gazole et sur des tarifs toujours plus élevés.
Évidemment, ces pratiques sont anti-concurrentielles et partant, illégales. Et si elles s'avéraient, elles coûteraient cher aux entreprises de messagerie visées.
Néanmoins, ces dernières comptent se défendre : une d'entre elles explique que l'entente sur les prix n'existe pas, et que les augmentations successives ont surtout été le fait de la hausse des prix du carburant durant ces quatre années. Des discussions ont ainsi pu avoir lieu entre les groupes visés, mais cela aurait été fait « en toute légitimité ». On verra ce que l'Autorité de la concurrence en décidera.