La question de la suppression de la taxe d’habitation pour tous a agité l’exécutif ces dernières semaines. Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement, avait le 7 janvier s’était publiquement interrogé sur la question des 20% de contribuables restants, alors que promesse de suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français a été tenue. Emmanuel Macron a finalement décidé : la mesure s’étendra bien à tous les contribuables, comme il l’a confirmé pendant un débat citoyen organisé dans le cadre du grand débat national.
« Plus personne ne la paiera. On la supprimera en trois bouts », a expliqué le chef de l’État à Bourg-de-Péage (Drôme) le 25 janvier. Le « premier bout » a été mis en place l’an dernier, et comme il était prévu dès l’origine du projet, les ménages les plus aisés y auront eux aussi droit d’ici la fin du quinquennat — ce qui est aussi une manière de respecter la constitutionnalité du dispositif, tout le monde devant être égal devant l’impôt.
Durant la campagne présidentielle, le candidat Macron avait bâti une partie de son programme sur la suppression de la taxe d’habitation, un impôt jugé « assez injuste socialement » et « très inégal selon les territoires ». La CSG va prendre le relais pour compenser en partie le manque à gagner fiscal des communes et des départements, privés de la manne de cette taxe.