Taxe de séjour : Airbnb et les chambres d'hôtes devront payer




Le 4 Novembre 2014, par Aurélien Delacroix

La taxe de séjour qui frappait jusqu'à maintenant les établissements hôteliers va désormais aussi frapper au portefeuille des hôtes d'appartements qui louent leurs biens sur internet.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Ces services en ligne, dont le plus connu est l'américain Airbnb, étaient épargné par cette taxation. Ce ne sera bientôt plus le cas : comme un peu partout dans le monde, y compris aux États-Unis, le principe du home sharing se voit frappé de taxe afin de réduire la distorsion de concurrence d'avec les hôtels et les professionnels.

Ces derniers s'en sortent d'ailleurs un peu mieux que prévu, puisque le nouveau barème est inférieur à celui qui avait été imaginé à la base. Ainsi, la taxe de séjour pour les palaces se limite à 4 euros, quand celle aux hôtels 5 étoiles passe à 3 euros. Les établissements 1 et 2 étoiles ne voient aucune différence (soit respectivement 75 centimes et 90 centimes).

Les services de home sharing ainsi que les chambres d'hôtes devront eux collecter la taxe auprès de leurs locataires : elle sera tout simplement ajoutée au prix de la location. Le montant de la taxe sera de 75 centimes par nuit, peu importe le standing. La fraude devient donc impossible, puisque la taxe est prélevée directement à la source.

Cette taxe revue et corrigée devrait rapporter 300 millions d'euros par an, destinés aux collectivités locales, dont Paris, ville la plus touristique au monde, est la plus grande bénéficiaire. Actuellement, elle se monte à 230 millions.