Taxe sur les transactions : une véritable manne




Le 24 Octobre 2014, par Aurélien Delacroix

L’Etat français, toujours prompt à dégainer une nouvelle taxe afin de renflouer des caisses perpétuellement vides, devrait s’intéresser à cette étude du cabinet SIA Partners pour le magazine Challenges.


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On y apprend en effet que l’instauration d’une taxe sur les transactions financières pourrait rapporter rien moins que 24,4 milliards d’euros par an (c’est plus que les 21 milliards d’économies ponctionnées par le gouvernement en 2015…)

Cette taxe financière, au plus bas de sa fourchette, pourrait se « contenter » de générer 15 milliards d’euros. De quoi rendre le sourire à Manuel Valls et Emmanuel Macron… Le cabinet SIA a estimé que l’instauration d’une telle taxe aurait des conséquences certaines sur les transactions financières : baisse de 15% des échanges d’obligations et d’actions, 75% sur les dérivés. Mais quand bien même la baisse du volume des échanges : l’argent frais est bel et bien là, même en cas de transactions divisées par deux — la taxe continuerait de rapporter près de 10 milliards…

L’entrée en vigueur de la taxe sur les transactions, normalement prévue pour 2014 au sein de 11 pays européens, a été repoussée à 2016 sous le poids des lobbys. Celle-ci doit frapper de 0,1% les actions et obligations, et de 0,01% les produits dérivés. Elle doit rapporter entre 30 à 35 milliards d’euros, d’après les calculs de Bruxelles.