Télétravail : les contrôles vont se multiplier




Le 30 Mars 2021, par Aurélien Delacroix

Le télétravail va-t-il devenir obligatoire ? Avec la recrudescence des cas de contamination, il n'est pas exclu que cette option soit prise par le gouvernement. Mais toutes les entreprises et tous les salariés ne pourront peut-être pas suivre.


Contrôles et mises en demeure

En cas de reconfinement dur, le gouvernement pourrait-il imposer le télétravail ? C'est ce qui pourrait arriver si jamais il fallait prendre de nouvelles mesures afin de limiter les cas de contamination. Vendredi dernier, le ministère du Travail a demandé aux inspecteurs du travail de multiplier les contrôles dans les entreprises. Depuis le début de l'année, 24.000 contrôles ont été effectués, pour 34 mises en demeure prononcées. C'est peu, mais les pouvoirs publics assurent que dans 9 cas sur 10, les mises en demeure sont suivies d'effet.

Depuis la semaine dernière, les entreprises sont tenues de respecter un nouveau protocole sanitaire qui demande aux entreprises d'en faire encore davantage pour le travail à distance. Tout en conservant la possibilité de se rendre un jour par semaine au bureau. Il s'est avéré qu'un tiers des actifs en mesure de télétravailler au mois de mars ne l'ont tout simplement pas fait. Et les entreprises sont parmi les lieux les plus propices aux contaminations.

Efforts considérables

D'où ce coup de pression du ministère du Travail. Elisabeth Borne a convenu qu'elle demandait des « efforts considérables » aux entreprises et aux salariés depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Mais la ministre du Travail rappelle que le télétravail est efficace pour réduire la contamination. S'il fallait de nouveau retomber en confinement, le patronat craint que le gouvernement ne supprime cette journée de présentiel par semaine.

Sur LCI, Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, a expliqué que beaucoup d'entreprises avaient du mal à ce que les salariés respectent les quatre jours sur cinq minimum. En cas de suppression du « jour de soupape », il craint les ravages sur la santé mentale des salariés si le confinement devait durer plus de trois semaines.