Tesla : des résultats records, mais pas d'impôts à payer aux États-Unis




Le 15 Février 2022, par Aurélien Delacroix

Malgré plus de 5 milliards de bénéfices l'an dernier, Tesla ne devrait pas payer d'impôts aux États-Unis. C'est le résultat d'une optimisation fiscale qui repose sur les filiales à l'étranger.


Profits exceptionnels

Par bien des égards, l'année 2021 a été exceptionnelle pour Tesla. Le constructeur spécialisé dans l'automobile 100% électrique a surfé sur la pénurie de composants, contrairement au reste de l'industrie, permettant à l'entreprise d'engranger un chiffre d'affaires record : 53,82 milliards de dollars. Bien au-delà du consensus des analystes… Et le bénéfice a lui aussi explosé, il s'est établi à 5,5 milliards, positionnant Tesla en tête des constructeurs américains en termes de profit.

Malgré ces résultats records, Tesla ne devrait payer aucun impôt aux États-Unis. La facture d'impôts auprès du fisc américain s'établit en effet à 9 millions de dollars seulement ! C'est que la direction financière du groupe met à profit une optimisation fiscale très utilisée par les entreprises Outre-atlantique : ce sont les filiales à l'étranger qui déclarent les revenus. 

Optimisation fiscale à outrance

En l'occurrence, la facture d'impôt à l'étranger s'élève à 839 millions de dollars. De son côté, la maison mère déclare le minimum… Les documents fournis par Tesla indiquent même une perte de 130 millions sur ses opérations américaines. Cette manipulation fiscale est parfaitement légale, même si dans le contexte actuel où les caisses des États sont vides, en raison de l'épidémie de Covid, cela choque forcément.

Ce n'est qu'un exemple de plus de l'optimisation fiscale à outrance rendue possible en exploitant les failles des textes de loi. Des deux côtés de l'Atlantique, les régulateurs cherchent d'ailleurs à revoir les règles pour que l'impôt soit plus équitable. Que ce soit pour les individus très riches, ou pour les entreprises.


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