TikTok : la Chine veut contrecarrer le plan de Trump




Le 1 Septembre 2020, par Paolo Garoscio

Le feuilleton technologique de l’été 2020, le conflit entre Trump, la Chine et l’application TikTok développée par la licorne ByteDance, devait se terminer le 15 septembre 2020. Mais le gouvernement chinois en aura décidé autrement, trouvant une manière de contrecarrer le plan du président des États-Unis.


TikTok devait être vendue avant le 15 septembre 2020

Lorsque Trump a décidé d’attaquer TikTok, le réseau social dont le succès a été phénoménal durant le confinement, il l’a présenté comme espionnant les utilisateurs américains et comme volant des données pour le compte du gouvernement chinois. L’administration de Trump a donc donné un ultimatum inédit à TikTok : soit elle vendait ses activités, soit elle était bannie des États-Unis.

Le rachat de TikTok aura lancé une véritable course et, fin août 2020, un potentiel acheteur aurait été trouvé. Deux noms sortent du lot : le géant Oracle, et un partenariat entre Walmart et Microsoft. Le nom du gagnant n’a pas été communiqué, les derniers détails du rachat seraient en cours de discussion, notamment le prix. En attendant, le PDG de TikTok USA, Kevin Mayer, a démissionné, compliquant un peu plus les choses.

La Chine n’a pas dit son dernier mot

Si Trump semblait avoir remporté cette bataille contre la Chine, les deux pays se menant une guerre commerciale depuis des années, c’était sans compter sans un dernier atout chinois. Le Nikkei Asian Review a dévoilé vendredi 28 août 2020 que le ministère du Commerce chinois aurait changé sa politique et sa réglementation sur la vente de technologies d’intelligence artificielle.

Or, ByteDance est justement spécialisée dans ce domaine, l’algorithme de TikTok étant un exemple de ce quelle développe. La start-up chinoise a elle-même avoué que ce changement de réglementation pourrait effectivement impacter la vente du réseau social spécialisé dans les vidéos courtes. Et si la vente ne se fait pas, TikTok a de fortes chances d’être bannie des États-Unis, comme elle l’a déjà été d'Inde, mais pour d’autres raisons.