Total et Engie dans l'expectative en Iran




Le 21 Mai 2018, par Aurélien Delacroix

Les conséquences économiques du retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien ne se sont pas fait attendre pour les entreprises françaises engagées dans le pays.


Plusieurs entreprises françaises ont en effet décidé de cesser leurs activités iraniennes suite à l'annonce de Donald Trump. Le pays a réactivé les sanctions contre les entreprises qui continueraient d'investir en Iran tout en exerçant leurs activités aux États-Unis. L'administration Trump a assorti cette interdiction par un délai de grâce de 180 jours pour permettre aux entreprises de se retirer. Ce sera le cas d'Engie, qui mettra fin à ses contrats d'ici le mois de novembre. Le géant français de l'énergie n'a pas d'infrastructures à proprement parler, seulement des équipes qui travaillent avec des clients iraniens.

Total a de son côté annoncé la fin de son important projet gazier, si l'entreprise n'obtenait pas de dérogation de la part des États-Unis. C'est un des enjeux des négociations entre les dirigeants européens et américains, ces derniers ayant laissé ouvert la porte à des dérogations. Mais l'incertitude qui pèse sur ces discussions ne sont pas de nature à rassurer les grands groupes sur leurs investissements en Iran.

Total et Engie ne sont pas les seules entreprises qui ont souhaité s'impliquer en Iran après la signature de l'accord, en 2015. Airbus, PSA et Renault ont eux aussi des investissements iraniens… La Commission européenne a activé une « loi de blocage » la semaine dernière pour limiter les effets des sanctions américaines pour les PME, mais ce sera sans doute insuffisant pour ces grandes entreprises qui ont besoin de garanties. Du côté de l'Iran, on attend beaucoup des Européens pour pérenniser l'accord…


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