Transition écologique : 7 milliards d'euros supplémentaires pour aller plus vite




Le 11 Juillet 2023, par La rédaction

L'État va consacrer 7 milliards d'euros supplémentaires en 2024 pour intensifier la transition écologique, réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays et atteindre les objectifs fixés pour 2030. Cette somme s'ajoute aux 2 milliards d'euros déjà mobilisés pour alimenter le Fonds vert, dédié aux projets écologiques des collectivités territoriales.


Engagement financier important pour la transition écologique

« L'État va prendre sa part puisque, dès l'an prochain, nous allons rehausser de 5 milliards d'euros notre contribution au plan, au-delà des 2 milliards de plus qu'on avait déjà prévus », a déclaré Elisabeth Borne dans une interview au Parisien. « En 2024, nous aurons 7 milliards de plus qu'en 2023 pour le financement de la transition écologique », a-t-elle ajouté. Cet investissement inédit de l'État va servir à financer les rénovations énergétiques, les transports en commun, les énergies renouvelables et la transition agricole. La source exacte de ces financements n'a pas encore été précisée et doit être discutée dans le cadre du Projet de loi de finances 2024.

« Cela ne signifie pas 7 milliards d'impôts supplémentaires, bien au contraire », ont souligné les proches de la Première ministre. En effet, ces fonds devraient provenir des économies réalisées dans les différents ministères. « Il s'agit d'argent frais, qui va en générer beaucoup plus car il sera utilisé dans des projets cofinancés par les collectivités », ont-ils ajouté. 

Un plan ambitieux pour atteindre les objectifs de réduction des émissions

Selon les nouveaux objectifs de transition écologique de l'Union européenne, la France doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50% par rapport au niveau de 1990 d'ici 2030. En 2022, le pays avait déjà réussi à réduire ses émissions de 25%. Pour atteindre son but, la locataire de Matignon a présenté un plan élaboré par son secrétariat à la planification écologique, précisant les objectifs de réduction pour chaque secteur majeur de l'économie.

Les investissements supplémentaires nécessaires pour réaliser ce plan ont été estimés à 60 milliards d'euros par an d'ici 2030, dont la moitié devrait provenir de fonds publics, selon le rapport Pisani-Ferry-Mahrouz. Dans son interview, la Première ministre a rappelé que la France investit déjà 120 milliards d'euros par an, provenant de l'État, des collectivités locales, des entreprises et des ménages, dans des actions liées aux transports, aux bâtiments, à l'industrie et à l'énergie.