Très haut débit : tous les Français ne sont pas égaux




Le 18 Avril 2023, par La rédaction

L'accès très haut débit à internet est une réalité pour des dizaines de millions de Français. Malheureusement, tous ne sont pas égaux et ils sont encore très nombreux à ne pas pouvoir en bénéficier, selon l'UFC-Que Choisir.


Encore des efforts à faire pour le très haut débit

Lancé en 2013, le plan France très haut débit (THD) a permis d'accélérer le déploiement des accès THD à internet sur le territoire. La plupart des Français ont maintenant la possibilité de se raccorder au réseau et de bénéficier de bons débits. Mais ce n'est pas le cas de tous. D'après l'UFC-Que Choisir, les départements les plus ruraux sont « les principales victimes de la fracture numérique ». 17,2% des foyers n'ont accès à internet à très haut débit, c'est à dire avec un débit supérieur à 30 Mbit/s, qu'à travers des « technologies de second ordre ».

En tout, cela représente tout de même 11,8 millions de consommateurs, qui doivent en passer par « des technologies hertziennes (4G fixe, THD radio) ou satellitaires ». Les réseaux filaires traditionnels, comme la fibre optique, ne sont pas pour eux. Le gouvernement veut généraliser la fibre optique d'ici 2025 : on compte 18,1 millions d'abonnements à la fibre en 2022.

Le très haut débit toujours compliqué dans les départements ruraux

Afin de dynamiser la pose de fibre optique, l'association de consommateurs suggère de mettre en place un « droit opposable » pour un accès à internet THD. Ce droit se baserait « à la fois sur la détermination par la loi de débits minimaux dont doivent bénéficier les consommateurs, et sur les indemnisations dont ils devraient bénéficier si ces débits ne sont pas atteints ». Une telle mesure est-elle possible ? C'est au gouvernement de prendre ses responsabilités…

Jean-Noël Barrot, le ministre délégué en charge de la Transition numérique, a indiqué devant le Sénat qu'il fallait trouver un accord entre toutes les parties prenantes (État, collectivités locales et fournisseurs d'accès) pour relever les derniers défis du « grand chantier de la fibre ». Il s'agit en particulier de répartir l'effort d'investissement.