Triche aux tests anti-pollution : vers un scandale Renault




Le 15 Mars 2017, par Aurélien Delacroix

Comme il y a eu un scandale Volkswagen, y aura-t-il un scandale Renault ? Depuis 25 ans, le constructeur français aurait truqué des centaines de milliers de véhicules dans le but de fausser les tests des émissions polluantes, d'après un rapport confidentiel de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF).


Le rapport de 39 pages, rédigé en novembre dernier, a pu être consulté par Libération et l'AFP. La DGCCRF, qui s'appuie sur le témoignage d'un ancien salarié, y explique que Renault a mis en place des « stratégies frauduleuses » pour franchir les fourches caudines des tests anti-pollution. Le constructeur automobile a trompé les consommateurs pendant 25 ans sur les contrôles effectués sur les véhicules. 

Ces dispositifs de « détection de cycle » étaient intégrés dans les moteurs diesel et essence pour permettre à l'électronique des véhicules d'adapter son fonctionnement dès qu'ils repéraient s'ils étaient testés pour homologation. Voilà qui n'est pas sans rappeler les véhicules diesel de Volkswagen. Mais dans le cas du constructeur allemand, 11 millions de véhicules sont concernés ; pour Renault, ce sont « seulement » 900 000 voitures qui auraient été ainsi équipées.

Renault, dans un communiqué, explique qu'aucun de ses services n'a enfreint de règles, qu'elles soient européennes ou nationales, « relatives à l'homologation des véhicules ». En février déjà, Carlos Ghosn le PDG de Renault martelait qu'il n'y a pas eu de « triche ». La DGCCRF semble penser le contraire… D'ores et déjà, des associations de consommateurs se sont constituées parties civiles.


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