Trou de la Sécu : la dette sera remboursée en 2024




Le 14 Janvier 2020, par Aurélien Delacroix

Le trou de la Sécu pourrait bien être comblé d'ici 2024, prévoit la Cades, l'organisme public en charge de résorber ce gouffre dont la profondeur se réduit d'année en année.


Apurement total de la dette dans quatre ans

Le fameux « trou de la Sécu » ne sera-t-il bientôt qu'un lointain souvenir ? La Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades), organisme public chargé de combler le déficit accumulé par le système de sécurité sociale, prévoit un « apurement total » de la dette au deuxième semestre 2024. L'an dernier, la Cades a remboursé 16 milliards d'euros, et le budget de la Sécu pour 2020 prévoit un remboursement supplémentaire plus important encore, de 16,7 milliards d'euros. D'ici à la fin de cette année, la dette restant à amortir est estimée à 72,5 milliards.

D'ici 2024, et en prenant en compte les 16,7 milliards de 2020, ce sont donc 89,3 milliards d'euros que l'organisme aura versé. La Caisse continuera néanmoins d'assurer le service des emprunts jusqu'à leur échange durant l'année 2025. Depuis 1996, ce sont 171,2 milliards qui ont été « refinancés et amortis » par la Cades, sur un total de 260,5 milliards. En 23 ans, les intérêts dûs aux créanciers ont représenté 57 milliards d'euros.

Des recettes qui intéressent les partenaires sociaux

L'an dernier, la manne de la Cades a atteint 18 milliards d'euros, des recettes obtenus de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale), de la CSG (contribution sociale généralisée) et du FRR (Fonds de réserve des retraites). Il est probable que ces montants continuent d'augmenter en 2020 et dans les prochaines années.

Après 2025, la Cades devrait donc, en toute logique, afficher un solde positif. Des ressources qui pourraient être affectées au financement de la dépendance, mais aussi des retraites. La conférence sur le financement des retraites, proposée par le Premier ministre et qui s'achèvera fin avril, pourrait recommander l'intégration des ressources de la Cades. La piste est clairement évoquée au sein des partenaires sociaux.