Uber s'intéresse au partage de vélos




Le 10 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

Après les berlines… les vélos. Uber fait le grand écart et joue la carte de la diversification. Le spécialiste américain du VTC a en effet acheté la société JUMP Bikes, qui a mis au point un système de partage de vélos électriques.



Présent à Washington et à San Francisco, JUMP Bikes gère un parc de plusieurs centaines de bicyclettes électriques. Fondé en 2010 sous le nom Social Bicyles, cette entreprise propose à des vélos à la location, qui se bloquent et se déverrouillent avec une application pour smartphone. Pas besoin de bornes de rangement, on peut les laisser dans n'importe quel parking pour deux roues. Les appareils sont munis de GPS afin de les localiser facilement. Les frais d'infrastructures sont réduits par rapport à certains concurrents.

Cette acquisition suit un rapprochement entre la start-up et Uber, puisque le service offert par JUMP avait été intégré dans l'application mobile du géant du VTC à San Francisco. L'ambition d'Uber est de devenir une plateforme multimodales permettant la « transition de millions de déplacements de la voiture vers les deux roues », a expliqué le directeur général de JUMP, Ryan Rzepecki. Le partage de vélos — électriques ou pas — prend de l'ampleur aux États-Unis, après l'arrivée de deux start-ups chinoises, Mobike et Ofo.

Mais les entreprises américaines n'ont pas attendu la concurrence étrangère pour se lancer sur ce créneau. JUMP Bikes, LimeBike, et d'autres services parrainés par de grandes groupes comme Citigroup ou Ford, tentent de se faire une place sur un marché déjà guetté par la consolidation. Le géant chinois Didi a ainsi acquis Mobike. Il reste cependant un obstacle culturel à franchir : les Américains sont majoritairement attachés à leur voiture, plus qu'aux vélos.


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