Un Français sur cinq renonce à un entretien d'embauche à cause des transports




Le 18 Janvier 2017, par Aurélien Delacroix

La mobilité est brandie comme un étendard par bon nombre d'entreprises, mais aussi par les pouvoirs publics, pour inverser la courbe du chômage. Mais voilà, comment faire lorsque les moyens de suivent pas ?


Une étude réalisée par Elabe pour le compte du laboratoire de la mobilité inclusive Wimoov, a été révélée par Franceinfo. Parmi les enseignements de l'enquête, un Français sur cinq ont renoncé à se rendre à un entretien d'embauche en raison d'un problème de mobilité. Un écart qui se creuse lorsque les populations visées sont plus modestes ; c'est le cas des jeunes : la moitié d'entre eux ont déjà abandonné l'idée de se rendre à un entretien en vue d'un emploi.

La proportion est sensiblement identique pour les ménages à revenus modestes (moins de 1 000 euros). En l'absence de moyen de transports, privés comme publics, impossible de se présenter à un entretien d'embauche. Pôle Emploi propose des aides au déplacement : les pouvoirs publics peuvent prendre en charge tout ou partie des frais de transport, mais aussi les repas et même l'hébergement si nécessaire. Il faut cependant remplir des conditions (l'entreprise est à plus de 60 km du domicile, ou à deux heures aller-retour).

Les demandeurs d'emploi sont parfaitement conscients que la mobilité est essentielle dans le cadre de leur parcours d'insertion professionnelle. En 2013, pour une précédente enquête du même laboratoire, il plaçait la mobilité à la deuxième place des éléments déterminants, derrière la formation… mais devant le logement et la santé. 


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