Un Think Tank anglais remet en question l’intérêt économique de l’UE pour le pays




Le 6 Mai 2014, par

Alors qu’au Royaume-Uni le sentiment d’indépendance fait de plus en plus de progrès et que la volonté de sortir de l’Union Européenne est de plus en plus présente, le Think Tank Civitas vient de publier un rapport qui analyse l’intérêt économique de l’appartenance à l’Union Européenne pour le pays. Et le résultat semble sans appel : il n’y a aucun avantage.


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En analysant l’évolution du commerce du Royaume-Uni avec les pays européens et les autres pays de l’OCDE depuis les années 60, le Think Tank n’a pas relevé de grande différence entre l’avant adhésion à l’Union Européenne et l’après adhésion.

Le Royaume Uni a adhéré à l’Union Européenne en 1973 alors qu’elle s’appelait encore CEE (Communauté Economique Européenne).  Or, la croissance du commerce inter-pays européens semble en avoir souffert.
Entre 1960 et 1972, notamment grâce à la reconstruction après-guerre, les exportations du Royaume-Uni vers les pays européens ont augmenté de 12% passant de 49,6% du total à 61,6% du total. Mais depuis l’adhésion à l’Union Européenne, cette part d’exportations a baissé.

Après un pic en 1973 quand les exportations du Royaume-Uni vers les pays européens représentaient 63,9% du total, il y a eu une chute. En 2012 elles ne représentaient plus que 61,9% du nombre total des exportations. Et selon le Think Tank la chute la plus abrupte (-0,5%) a été enregistrée depuis la mise en place du marché unique en 1993. En 40 ans, la hausse a donc été de 0,3%.

Mais le Think Tank note également que l’Union Européenne a été un frein dans l’adoption de traités de libre-échange. En 2012, 25 traités concernaient les pays européens entre eux ou entre d’autres pays de l’OCDE tandis que la même année la Suisse, qui ne fait pas partie de l’UE, avait 26 traités actifs.

Toujours selon Civitas, 13 des traités suisses sont comparables à des traités européens mais auraient été signés bien avant et la Suisse aurait même réussi à négocier 3 traités en une seule année, chose impensable au sein de l’UE. DE plus, les traités suisses ne seraient pas, en qualité, différents des traités européens.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur