Un déficit public contenu à moins de 9% en 2021




Le 16 Juillet 2021, par Aurélien Delacroix

Avec une croissance plus forte que prévue, le déficit public sera finalement moins élevé que prévu initialement, a annoncé Bruno Le Maire. Un soulagement pour les finances publiques, même si les dépenses vont tout de même augmenter.


Des recettes fiscales en hausse

En 2021, le déficit public sera contenu à « moins de 9% », a déclaré Bruno Le Maire durant le débat d'orientation des finances publiques à l'Assemblée nationale. La loi de finances rectificative annonçait pourtant 9,4%. Mais heureusement, la croissance devrait aussi être plus élevée que prévu : 6%, au lieu des 5% sur lequel Bercy a tenu pendant de longs mois. Cette révision à la hausse avait d'ailleurs été annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution du début de la semaine.

La croissance plus élevée va permettre d'engranger davantage de recettes fiscales qui permettront donc de réduire le déficit public. « Nous refusons (…) de consacrer l'intégralité des recettes fiscales supplémentaires liées à la croissance de 6% à l'augmentation de la dépense publique », a-t-il affirmé. Selon le ministre de l'Économie, il n'y a pas de « cagnotte » quand le pays dépasse les 100% de dette publique.

Hausse des dépenses de l'État

Bercy a l'intention de ramener le déficit public à 5,3% en 2022. Mais si Bruno Le Maire ne veut pas entendre parler de hausse des dépenses publiques, dans les faits, le budget des ministères va bel et bien gonfler l'année prochaine, de 10,8 milliards d'euros. C'est une hausse « similaire à celle de 2021 », soutient le ministre. « La moitié de ces dépenses nouvelles sont le résultat de lois de programmation, donc de lois d'investissement dans les activités régaliennes de l'État », comme l'armée, l'éducation, la justice ou encore la police.

Et puis la crise sanitaire laisse des traces : la moitié de cette hausse des dépenses pilotables de l'État finance « les garanties sur le prêt garanti par l'État par exemple, l'hébergement d'urgence, ou la prolongation du ticket universitaire à 1 euro ». Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé de nouvelles mesures de soutien pour les jeunes (revenu d'engagement) et un plan d'investissements qui devront être financés.