Un euro sur trois part dans les dépenses contraintes




Le 1 Septembre 2021, par La rédaction

La part des dépenses contraintes dans le budget d'un ménage a fortement augmenté, elle absorbe désormais un tiers des revenus. Ce qui laisse moins de place pour les dépenses arbitrables pour les loisirs.


Augmentation de 5 points

France Stratégie a mesuré que la part des dépenses contraintes (« pré-engagées ») avait fortement augmenté en 16 ans : en 2001, ces dépenses pour le loyer, l'énergie du foyer, factures en tout genre, etc. représentaient 27% du budget d'un ménage. En 2017, cette part est désormais de 32%. Autrement dit, un ménage consacre un tiers de ses revenus — ou un euro sur trois — à ces dépenses impossibles à comprimer ou à réduire.

Pour France Stratégie, il s'agit d'un « net décrochage » entre le pouvoir d'achat perçu et le pouvoir d'achat mesuré. C'est aussi un signal négatif pour les ménages qui vont devoir arbitrer sur les dépenses arbitrables : moins de loisir, une alimentation moins variée… De quoi aussi donner l'impression que le pouvoir d'achat se réduit d'année en année.

Une part plus élevée pour les plus pauvres

Les ménages les moins riches sont ceux dont les dépenses contraintes sont en augmentation. En 2017, ces ménages consacraient 41% de leur revenu pour ces dépenses pré-engagées. Un taux qui monte même à 45% pour les familles mono-parentales ! Une fois ces dépenses obligatoires payées, les ménages les plus pauvres ne disposeraient plus en moyenne que de 343 euros par mois pour tout le reste. Autant dire pas grand chose.

De l'autre côté du spectre, chez les ménages aisés (couples sans enfants), les dépenses contraintes ne pèsent que 23% des revenus. À la fin du mois, une fois le loyer et les factures payés, il leur reste en moyenne 2.832 euros pour les dépenses arbitrables. De quoi vivre de manière confortable. Mais ce différentiel alimente la fracture dans la société entre les plus pauvres et les mieux nantis.


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