Un fonds paneuropéen pour le financement des start-ups




Le 10 Février 2022, par Aurélien Delacroix

Pour se financer avant d'aller en Bourse, les start-ups européennes doivent bien souvent en passer par du capital-risque étranger. Pour éviter cette fuite des cerveaux, l'Union européenne met en place un nouveau mécanisme de financement.


3,5 milliards d'euros pour commencer

C'est à l'initiative de la France, qui préside pour six mois le Conseil de l'UE, qu'un nouveau mécanisme de financement des start-ups européennes prometteuses est mis en place. Il s'agit d'un fonds pouvant servir de levier au capital-risque privé, qui évitera aux jeunes pousses de chercher de l'argent ailleurs qu'en Europe pour financer leur croissance et leur entrée en Bourse. L'ambition est de créer une vingtaine de fonds doté de 1 milliard d'euros chacun, a détaillé Cédric O, le secrétaire d'État au Numérique.

À l'heure actuelle, il existe deux fonds en Europe qui sont dotés de cette capacité de financement : Eurazeo et Equity. Un nombre qui fait pâle figure face à la quarantaine de fonds équivalents aux États-Unis… Le fonds paneuropéen qui chapeaute le dispositif recevra des dotations publiques : la France et l'Allemagne engagent un milliard d'euros chacun, le Danemark 500 millions, et d'autres pays ont assuré de leur collaboration. Pour le moment, le fonds dispose de 3,5 milliards d'euros.

Les fonds étrangers font leurs emplettes en Europe

Il y a urgence : les fonds étrangers ont actuellement tous les moyens d'attirer les entreprises de technologies européennes dans leurs filets. L'objectif du fonds est rappelé par Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie : « Nous mobilisons plus 3,5 milliards d'euros d'argent public aujourd'hui pour faire levier sur les capitaux privés et aider les start-up européennes à grandir et à devenir des champions de la technologie, capables de rivaliser avec les géants américains ».

L'argent est une chose, la matière grise en est une autre. Les start-ups ont besoin de personnels très qualifiés provenant du monde entier. C'est pourquoi 16 des 27 États membres vont créer une plateforme commune regroupant les informations sur leurs visas et flécher le parcours des candidats à l'immigration européenne. Un guichet unique va être mis en place à la fin de l'année pour fournir des conseils sur mesure concernant les programmes technologiques existants.


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