Un milliard d'euros pour développer les compétences à la SNCF




Le 4 Octobre 2018, par Aurélien Delacroix

Les grandes manœuvres ont commencé à la SNCF qui, suite à la promulgation de la réforme ferroviaire, va enterrer le statut de cheminot au 1er janvier 2020. Dans une interview aux Echos, Guillaume Pepy prépare le terrain au chamboulement à venir.


« Il ne peut y avoir de SNCF à deux vitesses, avec les statutaires d'un côté, et les nouveaux salariés, de l'autre », explique le patron du groupe ferroviaire. Le statut de cheminot, qui a été au cœur du conflit social du printemps à la SNCF, va être remplacé par  ce que Guillaume Pepy qualifie de « nouveau pacte social » qui sera certes « différent » du statut actuel, mais « pas moins attractif ».

La SNCF veut en effet fidéliser les meilleurs et faire en sorte qu'ils restent travailler dans l'entreprise et pas chez la concurrence. Mais Guillaume Pepy prévient aussi que les cheminots vont devoir faire un effort : « Des dispositions du statut vont bouger », indique-t-il, « la véritable garantie de l'emploi repose sur les compétences ». Toutefois, il se veut rassurant : « Le futur dispositif sera motivant et attractif pour tous. Et les garanties fondamentales du statut, sur l'emploi, le droit syndical ou encore le régime de retraite, seront préservées ». 

Le patron de la SNCF annonce la mise en place d'un programme « sans précédent » de développement des compétences de près d'un milliard d'euros. D'ici à 2026, de 10% à 15% des 140 000 postes actuels vont en effet « disparaitre » en raison du numérique. Ces pertes d'emploi seront compensées grâce à la croissance du trafic et des « innovations industrielles », veut-il croire. « 35% des postes vont voir leur contenu changer radicalement », d'où ce programme pour développer les compétences.


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