Un parc nucléaire toujours fragile pour EDF




Le 13 Mars 2023, par Aurélien Delacroix

Le parc nucléaire français montre de nouveau des signes de faiblesse. EDF doit procéder à de nouvelles inspections après la découverte de fissures dans plusieurs de ses centrales.


Une capacité toujours restreinte pour le parc nucléaire

EDF doit de nouveau faire face à des alertes dans son parc nucléaire. 19 réacteurs sont à l'arrêt, sur un total de 56. Deux d'entre eux vont être mis à l'arrêt (Penly, en Seine-Maritime, et Cattenom en Moselle) suite à la découverte de nouvelles fissures. Ce qui oblige l'énergéticien à procéder à des inspections supplémentaires dans une partie de son parc. À cela s'ajoute un programme de maintenance durant plusieurs semaines.

EDF va changer l'uranium dans plusieurs centrales, comme à Paluel (Seine-Maritime) ou encore Blayais, en Gironde. Des opérations qui nécessitent plusieurs semaines de mises à l'arrêt. Au total, les capacités du parc nucléaire français ne sont plus que de 54%. Voilà qui tombe au plus mal, sachant que Luc Rémont a l'intention d'augmenter la capacité de production du parc nucléaire. Mais le PDG de l'énergéticien doit composer avec la réalité du terrain et des centrales vieillissantes.

Les besoins en électricité désormais moins élevés

Néanmoins, EDF est dans une situation un peu meilleure que cet hiver, ne serait-ce que grâce à l'amélioration de la situation météo : le printemps relève les températures et les besoins en chauffage sont beaucoup moins fortes. L'entreprise publique cherche également à limiter l'utilisation des barrages hydrauliques, qui sont actuellement remplis à moitié.

C'est en dessous de la moyenne saisonnière, mais les précipitations devraient permettre de relever les ressources en eau. Tout est bon à prendre dans ce secteur, le spectre d'une nouvelle sécheresse étant déjà d'actualité… Du côté d'Engie, les remplissages des cuves de gaz vont débuter en avril : les capacités des stocks ont baissé à 34% en début de semaine.