Une augmentation annoncée pour tous les forfaits mobiles existants




Le 29 Novembre 2022, par Paolo Garoscio

Après des années de lutte acharnée entre les opérateurs qui ont fait fortement chuter les prix des forfaits mobiles, le gouvernement a décidé de les taxer un peu plus. Une augmentation de prix est donc annoncée, sans date exacte, pour tous les forfaits mobiles disponibles en France. Et pour une famille, le surcoût peut rapidement être important.


Une taxe de 0,75 euro par mois et par abonnement

C’est la loi de Finances 2023, et plus précisément après l’adoption d’un amendement au Sénat, qui apporte cette augmentation. Il s’agit d’une nouvelle « contribution » qui a été adoptée au nom de la « solidarité numérique ». Le montant de cette taxe, si le gouvernement ne la supprime pas, est déjà connu : 75 centimes d’euro par mois… et par abonnement.

Cela représente rapidement une somme conséquente : 9 euros par an pour chaque forfait existant en France. Or, pour une famille de quatre personnes, la facture sera donc 36 euros plus élevée chaque année. L’augmentation est non seulement obligatoire, sauf si les opérateurs décident d’absorber eux-mêmes cette hausse de prix, mais elle ne peut pas être appliquée en groupe, par exemple lorsqu’une personne détient deux lignes ou que tous les membres du foyers sont reliés à la même offre.

Toute ligne mobile sera concernée… et toute ligne fixe disposant d’une connexion internet.

Des centaines de millions d’euros pour l’État

Pour les Français, c’est une très mauvaise nouvelle alors que le pouvoir d’achat est au centre de toutes les inquiétudes. Mais pour l’État, c’est une véritable manne financière qu’il va pouvoir récupérer. Car des forfaits mobiles, en France, il y en a des dizaines de millions.

Au troisième trimestre 2021, le nombre d’abonnements mobiles en France atteignait les 72 millions, soit plus d’un par Français. Multiplié par 9 euros par an, ce sont plus de 600 millions d’euros de plus qui vont entrer dans les caisses de l’État. Sans compter le nombre d’abonnements internet, eux aussi concernés par ce nouvel impôt.